Le lexique RH de la qualité de vie au travail

L’équipe Windoo décortique quelques concepts et autres acronymes que vous vous devez de connaître pour prendre soin de vos employés.

Le lexique RH de la qualité de vie au travail
Photo by Syd Wachs / Unsplash

L'épanouissement s’est invité dans le monde professionnel et y tient aujourd’hui une place majeure. Il accompagne une transition au sein du monde de l’entreprise ; demain les Millennials représenteront plus de la moitié des actifs.  Ces mutations coïncident avec l’apparition de nouveaux termes, bien souvent venus du pays natal de la qualité de vie au travail : la patrie de Google, Facebook et des autres entreprises révolutionnaires sur la question de l’épanouissement des collaborateurs. Windoo décortique quelques concepts et autres acronymes que vous vous devez de connaître pour devenir le manager dont vous avez toujours rêvé.

Absentéisme : Absence répétée d’un employé à son poste, quelle qu’en soit la cause.

Bore-out : Burn-out inversé, il est défini comme un manque de sollicitations durant l’activité ; autrement dit, un ennui profond au travail. L’étude « Bored to Death », menée par deux chercheurs britanniques, révèle en effet que l’ennui au travail multiplie par deux, voire trois, les risques d’accidents cardio-vasculaires. Les autres conséquences du bore-out sont l’épuisement et la honte de soi ; le salarié culpabilise d’être payé à ne rien faire jusqu’à tomber en dépression. Il est donc essentiel, en tant que manager, de rester à l’écoute de ses collaborateurs et de veiller à ce qu’ils ne soient pas contraints de faire du présentéisme.

Brown-out : Il est le nouvel arrivant sur le marché des pathologies professionnelles et il concerne les « bullshit jobs ». Il caractérise les emplois composés, selon les salariés, de tâches absurdes et dénuées de sens. Les collaborateurs sont donc contraints de réaliser des missions tout en ayant le sentiment qu’elles sont infondées et inutiles. Le Brown-out est d’autant plus problématique en cette période de quête de sens que l’on constate dans la sphère professionnelle.

Chief Happiness Officer (CHO) : C'est un poste nouveau dans la sphère professionnelle. Littéralement « Responsable du bonheur » en français, le terme est à nuancer. Le CHO est plutôt en charge de l’épanouissement des salariés mais cette fonction peut prendre plusieurs formes selon la taille de l’entreprise, sa culture mais aussi selon le profil du salarié à ce poste. Il est généralement en charge des environnements de travail, de l’organisation d’activités et d’événements mais aussi de la résolution des conflits entre collaborateurs. Le Chief Happiness Officer est un RH des temps modernes, à l’écoute de ses collègues et dont la conviction profonde est la suivante : épanouissement rime avec performance.  

Coworking : Espace de travail commun que l’on retrouve de plus en plus fréquemment dans les entreprises. Le coworking ne se limite pas à un lieu, il caractérise également un état d’esprit basé sur l’échange entre les collaborateurs.

Droit à la déconnexion : Ce concept apparaît face à la rupture que l’on peut constater entre vie privée et vie professionnelle. On constate qu’avec l’arrivée de nouveaux moyens de communications, un effritement entre ces deux sphères s’est produit, engendrant une levée de boucliers de la part des collaborateurs.

Engagement : Cette notion désigne l’implication des salariés dans la vie de leur entreprise. Leur attachement à cette dernière ainsi qu'à l’existence de valeurs communes.

Expérience collaborateurs : Développée en écho au concept d'expérience client, "elle désigne l'ensemble des interactions et expériences vécues par un collaborateur au sein de l'entreprise " selon Thomas Chardin, dans Parlons RH. Ce focus sur l’expérience collaborateur est le résultat d’une évolution des ressources humaines et d’une volonté de se rapprocher des collaborateurs en se penchant sur leur quotidien.

Flex office : Le concept de bureau flexible est une petite révolution dans le monde du travail. Premier arrivé, premier servi ; chacun peut s’installer où il le souhaite dans l’entreprise tant qu’il y a de la place. L’idée d’un placement libre permet plus de liberté dans les déplacements mais aussi dans les relations. Réjouissez-vous : vous n’aurez plus à supporter jour après jour la même chaise inconfortable du bureau bancal que vous partagiez avec votre collègue acariâtre.

Management 3.0 : Cette pratique est la définition du manager de demain. Agile et bienveillant tant au niveau de son comportement que de sa manière de communiquer, il encourage les collaborateurs à prendre des initiatives et à être autonome. Le manager 3.0 veille à relayer les informations afin d’établir la plus grande transparence avec ses collaborateurs : chacun doit être impliqué dans les projets. Il sait également s’effacer quand il le faut pour permettre aux plus qualifiés de prendre le relais.

Management transversal : Méthode de management dans laquelle les hiérarchies peuvent s’inverser en fonction de la tâche à accomplir. C’est alors le salarié le plus qualifié qui devient le manager du projet. Le management transversal s’inscrit dans le management 3.0.

Marque employeur : C'est l'image d'une entreprise sur le marché du travail ; son attractivité. Si elle est développée, les candidats se multiplieront et l'engagement des collaborateurs sera plus fort. Les entreprises ont un visage, une personnalité qu'elles peuvent modeler par le biais de leur stratégie de communication et des actions qu'elles mènent. Se lancer dans une stratégie de RSE ou encore prendre soin de ses employés sont des moyens efficaces pour développer sa marque employeur.

Millennials : Ce terme correspond à la catégorie de la population née entre 1980 et 1999. Aussi connu sous le nom de génération Y, ses membres réinventent les codes de l’entreprise. La particularité des Millennials est leur quête de sens ; ils cherchent un emploi enrichissant qui leur permet d’avoir un impact positif sur la société, tant d’un point de vue écologique que social.  

Open-space : Espace de travail dans lequel les bureaux ne sont pas séparés. Mis en avant par de nombreuses entreprises, il est aujourd’hui l’objet d’une sérieuse remise en question. On lui reproche d’être un moyen de surveiller les employés ainsi que de nuire à la concentration, et donc à la productivité.

Présentéisme : Cette notion a plusieurs acceptions ; toutes péjoratives. Il peut désigner le fait d’être présent sur son lieu de travail mais de s’adonner à une autre occupation ou encore de rester plus tard sans en avoir besoin, juste pour se faire bien voir par son employeur. Le présentéisme caractérise également le fait de travailler même quand son état de santé ne le permet pas.

Qualité de Vie au Travail (QVT) : L’idée de qualité de vie au travail est apparue dans les années 50 à Londres. C’est le scientifique Eric Trist qui a développé ce concept alors qu’il examinait les limites du taylorisme. Il a été le premier à faire un lien entre performances et qualité de vie au travail. Aujourd’hui, la qualité de vie au travail s’est imposée comme un élément essentiel de l’entreprise. L'épanouissement des collaborateurs est devenu une dimension de premier plan. Un organisme, l’ANACT (Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail) a été créé dans le but de développer la QVT et est placé sous la tutelle du ministère du travail. Il est à l'origine de la semaine de la qualité de vie au travail qui a lieu tout les ans.

Risques psychosociaux (RPS) : Les risques psychosociaux sont les éléments qui portent atteinte à l’intégrité physique et à la santé mentale des salariés au sein de leur environnement professionnel. Parmi eux on compte le stress, le harcèlement ou encore la violence au travail. Ils sont à l’origine de nombreux maux tels que la dépression, l’épuisement professionnel ou encore le suicide.

Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) : Elle désigne un ensemble de pratique adoptées par une entreprise afin de respecter les principes du développement durable (économique, écologique et social). Elle est parfois appelée responsabilité « sociale » des entreprises, cependant de nombreux experts reprochent au terme « social » d’être trop réducteur et de ne pas englober les aspects économiques et environnementaux.

Soft skills : Ce terme désigne les compétences personnelles et transversales qui peuvent se rapprocher de la personnalité des individus. Contrairement aux hard skills (la maitrise d’Excel par exemple), les soft skills ne peuvent pas être vérifiées factuellement. Parmi elle on compte la prise de parole en public, la communication non verbale ou encore la gestion du stress.

Team building : Le « renforcement d’équipe » en français est le fait de convier ses collaborateurs à une activité commune afin de renforcer la cohésion, d’apaiser des tensions ou encore de les récompenser pour leur performance.

Télétravail : Exercice de l'activité professionnelle en dehors du lieu de travail. Le télétravail est de plus en plus fréquent ; certaines entreprises vont même jusqu'à imposer un jour de télétravail par semaine à leurs employés.

Troubles musculosquelettiques (TMS) : Ce sont des lésions articulaires liées au travail. Elles concernent principalement le haut du corps. L’activité professionnel peut être à l’origine de ces troubles, de leur maintien ou encore de leur aggravation. Il est à noter que les TMS sont les maladies professionnelles les plus fréquentes, il est donc essentiel de veiller à limiter leurs effets.